L'Algérienne
des Eaux (ADE) et SONATRACH vont signer prochainement un accord donnant
naissance au groupe industriel qui aura en charge la gestion des
stations de dessalement. Le nouveau groupe sera baptisé Activité
Dessalement d'Eau de Mer – ADEM, a précisé le directeur général de
l'ADE, Abdenour Aït Mansour. Le capital de ce groupe mixte, dont la
création avait été décidée par un conseil interministériel en décembre
2014, sera détenu par l'ADE à hauteur de 66 % et par SONATRACH à raison
de 34 %. L'ADEM aura pour mission de l'exploitation des 13 stations de
dessalement d'eau de mer, dont neuf sont déjà en exploitation, et
veillera pour le bon fonctionnement de ces unités, explique le même
responsable.
Durant les dix dernières années, l'État a engagé un
programme de réalisation de 13 stations de dessalement d'eau de mer pour
répondre aux besoins croissants en eau potable des régions nord du
pays. Gérées actuellement par SONATRACH, les neuf unités qui sont
entrées en production produisent l'équivalent de 11 % du volume total
d'eau produite au niveau national. Outre ces neuf stations, deux autres
devraient être mises en service durant le mois de mai en cours. Il
s'agit de la station de Ténès ainsi que celle de Maktaa (Oran), laquelle
sera la plus grande au niveau régional avec une capacité de 500 000
m3/jour. La mise en service de l'unité de Maktaa permettra de transférer
les eaux des barrages de Chélif et de Kerada vers l'irrigation des
terres agricoles de la région. En outre, deux autres stations de 100 000
m3/jour chacune seront également réalisées à El Tarf et à Béjaïa. Le
prix du mètre cube d'eau produit par ces unités de dessalement est
estimée à 150 dinars algériens, mais il est cédé au consommateur à moins
de 10 DA/m3, la différence (140 DA) étant subventionnée.
Algérie Presse Service (Alger) – AllAfrica 11-05-2015